Se souvenir, préserver, transmettre...

Si Santes se développa à partir du milieu du Moyen Age, le sol de la commune fut occupé à l’époque néolithique comme le prouvent les différents sites en bordure des marais où abondent de nombreux silex taillés. Différentes trouvailles de l’époque gallo-romaine ont été également mises à jour en différents endroits : trésor de monnaies romaines, urnes funéraires…

Une des premières mentions de Santes est celle de 1185, année où l’église St-Pierre fut donnée par l’évêque de Tournai à la collégiale St-Pierre de Lille. Santes propriété alors de la famille de Wavrin eut pour seigneur à partir de la fin du XIVème siècle l’illustre famille des de Lannoy, dont de nombreux membres furent chevaliers de l’ordre de la Toison d’Or.

Autour de l’église, une activité agricole se développa au fil des siècles. Sur le point le plus haut du village, près de la route nationale 41, trois moulins à huile et à blé furent édifiés. Dans la partie basse en bordure des marais, l’activité était tournée vers l’exploitation des bois, le rouissage du lin, l’exploitation des tourbières et la pêche dans le canal de la Deûle et dans le Grand et le Petit Claire : deux vastes étendues d’eau, formées par un ancien méandre de la rivière Deûle.

Le village eut à souffrir des nombreux passages de troupes que subit le Nord, carrefour des invasions et des guerres.

Entre 1478 et 1482, le village et l’église furent brûlés par les armées du roi Louis XI. L’église St-Pierre fut alors reconstruite et elle est parvenue jusqu’à nos jours, subissant quelques petites modifications architecturales et traversant les nombreux conflits. En août et septembre 1641, les Santois s’enfuirent devant les armées françaises qui attaquèrent Lille. De 1708 à 1713 Santes endura l’occupation hollandaise et de 1815 à 1818 après les guerres napoléoniennes : l’occupation saxonne. Cette dernière occupation valut à Santes la visite du général Wellington, pour qui une grande fête, suivie d’un feu d’artifice, fut donnée dans le Grand Château seigneurial de Maugré (emplacement de l’actuelle mairie) en septembre 1818.

Santes au XIXème siècle connut des mutations importantes par l’assèchement des marais, par le passage du chemin de fer en 1866-1867 et par l’installation de deux industries : la sucrerie-raffinerie Bernard en 1835 dans le quartier de Maugré et la blanchisserie-teinturerie-filterie Wallaert Frères en 1863 en bordure du canal de la Deûle. Cette dernière industrie développa le quartier du Marais amenant une extension de Santes vers la Deûle, par la construction de cités ouvrières, d’une église, d’un orphelinat, d’écoles…

Au cours de la Grand Guerre, le village subit quatre années d’occupation. De nombreux blockhaus édifiés par les Allemands témoignent aujourd’hui de cette période et de la ligne de fortification protégeant leur gros canon de marine d’une portée de 37 km et installé dans l’actuel parc de la mairie.

La fin du XXème siècle a marqué une nouvelle mutation avec la fermeture des deux industries : la sucrerie en 1962 et l’usine Wallaert Frères en 1975, avec l’aménagement du port de Santes à partir de 1971 en même temps que la mise à grand gabarit du canal et avec l’aménagement du Parc de la Deûle dont le projet fut relancé en 1991.

La Maison MONBLOND était à l'origine une blanchisserie (édifiée vers 1826-1827), elle cessa de fonctionner au milieu du XIXème siècle pour devenir une ferme. Au début des années 1970, la ferme et une partie des terres furent achetées par l’Etat. En 2011, les travaux commencèrent pour y aménager le centre d’interprétation faune-flore du Parc de la Gîte qui a reçu le nom de "Relais Nature du Parc de la Deûle".

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de l'association "Les amis du patrimoine Santois"